L'IA et la vie 3
- Cedric Lesluyes
- 30 août
- 2 min de lecture
Sylvain m'explique ce qu'est un serveur. Un empilement de disques durs dont certains sont uniquement dédiés à doubler le copiage de données. Un disque dur va forcément tomber en panne à un moment ou à un autre. Le copiage constant permet d'éviter la perte de données. La croissance permanente des centres de données permet une expansion de la copie de données (par exemple, nous gardons des années de courriels sans plus se soucier de les effacer : ils sont copiés en ligne, comme les caches, les photos, etc.). C'est un fait, nous ne cherchons pas l'économie dans le stockage de données, la priorité est donnée à l'absence de pertes.
Il y a peut-être une certaine analogie entre le cerveau et les immenses banques de données qu'utilisent les IA, dans le recopiage constant, l'activité constante de reformulation des disques durs.
Mais l'analogie s'arrête là : la quantité d'énergie utilisée par le cerveau est infinitésimale comparée à une IA. Elle s'arrête là, parce que l'IA n'a jamais eu à inventer des stratégies de développement en situation de ressources limitées. Qui sait ce qu'une machine pourrait développer si la priorité était donnée au sens de l'expérience plutôt qu'aux données de l'expérience ?
Au lieu de s'en tenir aux données brutes, l'IA pourrait développer des « mécanismes » équivalents à des symboles (des symboles réels, avec des vecteurs transcendants différents, non des signes). Après tout, pour reprendre les mots de Douglas Hofstadter, l'IA possède déjà la capacité de créer des analogies fortes et des boucles étranges.
Peut-être que la conscience réside véritablement dans les symboles vivants. On pourrait dire que, peut-être, la vraie vie est symbolique.



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